Québec, le 19 décembre 2019
Auteur(e)s : Julie Moffet
Crédit photo : Adrian Clarke
Le bien-être des enfants augmente considérablement lorsqu’ils passent régulièrement du temps à l’extérieur. C’est la conclusion des chercheurs de l’Université Collège de Londres (UCL) qui ont conduit l’une de plus grandes études jamais réalisées sur le sujet. Les chercheurs ont étudié l’impact des activités extérieures régulières auprès de 451 enfants âgés majoritairement entre 7 et 10 ans.
Les enfants qui prenaient part à l’étude ont participé à des activités extérieures variées telles l’identification de plantes, la réflexion sur le rôle de la nature dans nos vies, la fabrication de crayons en charbon de bois, la réalisation de sculptures en matériaux naturels, l’observation des caractéristiques géologiques d’un milieu ou encore l’identification de traces d’animaux.
Les chercheurs ont utilisé des approches à la fois qualitatives et quantitatives pour mieux comprendre l’impact des activités régulières extérieures sur le bien-être des jeunes. Par exemple, des questionnaires ont été complétés par les jeunes avant et après avoir participé aux activités. Quelques-uns des éléments qualitatifs pris en compte étaient les observations des chercheurs et des enseignants, l’analyse de dessins d’enfants de même que les résultats d’entrevues menées avec les élèves.
En plus de démontrer l’impact considérable des activités en nature sur le bien-être des jeunes, l’étude confirme qu’elle augmente le plaisir et la créativité. De plus, après avoir pris part aux activités en nature :
- 90 % des enfants estimaient avoir appris quelque chose de nouveau sur le monde naturel.
- 70 % des enfants estimaient que leur expérience pourrait aider leur « travail scolaire » (school work).
- 81 % des enfants étaient d’accord qu’ils avaient une meilleure relation avec leur enseignant(e).
- 79 % des enfants ont déclaré avoir tissé des liens plus solides avec les autres élèves de leur classe.
- 4 enfants sur 5 affirmaient avoir plus confiance en eux-mêmes après avoir participé aux activités extérieures.
Suite à ces résultats éloquents, l’organisation Wildlife Trusts, qui a aussi commandé l’étude, a demandé au secrétaire d’État à l’Éducation de la Grande-Bretagne de rendre obligatoire une heure quotidienne en nature afin que les enfants qui n’y ont pas accès à la maison puissent également profiter des bénéfices.