Retour sur la CoP Enseigner dehors - secondaire (2022-2023)

Crédit photo – bannière de l’article : Pascale McNulty et Simon Lavoie, Polyvalente Chanoine-Armand-Racicot (gagnant.e.s du Défi Ouvre ta porte 2023 – niveau secondaire)

Trois cohortes pour mieux répondre aux besoins des enseignant.e.s

Pour une deuxième année consécutive, la Fondation Monique-Fitz-Back et École en réseau se sont associés pour offrir la communauté de pratique (CoP) Enseigner dehors pour les enseignant.e.s de niveau secondaire. La nouvelle formule proposé a semblé bien plaire aux participant.e.s et répondre à leurs besoins. En effet, cette année, la CoP proposait de s’inscrire à l’une des trois cohortes :

• Automne : mathématiques et sciences
• Hiver : univers social
• Printemps : arts et langues

Chaque cohorte comportait trois rencontres en ligne d’une durée d’une heure et quart, durant lesquelles les participant.e.s pouvaient s’informer (ex: stratégies pour enseigner dehors au secondaire), s’outiller (partage de ressources) et réseauter.

Un intérêt de plus en plus marqué au niveau secondaire

Au total, ce sont près de 150 enseignant.e.s du secondaire de partout au Québec qui se sont inscrits aux CoP de 2022-2023 !

Cet intérêt pour l’enseignement extérieur au niveau secondaire se reflète également dans la demande croissante que la Fondation Monique-Fitz-Back reçoit pour des demandes d’ateliers, d’information, ressources, etc. Mentionnons que la cohorte mathématiques et sciences a particulièrement été populaire avec un peu plus de 80 personnes inscrites.

Deux initiatives qui ont fait la manchette en 2022-2023 en lien avec l’enseignement extérieur au secondaire :

• Article Quand la cour d’école devient la classe, Le Peuple Lotbinière, juin 2023
• Article Le Plein air, le secret bien gardé de la Dauversière, Journal des voisins (Ahuntsic-Cartierville), mai 2023

Mentionnons aussi la journée de formation Plein air – secondaire organisée par le Centre de services scolaire Marguerite-Bourgeoys qui a eu lieu en février 2023 et qui a regroupé une trentaine d’enseignant.e.s de plusieurs disciplines !

Contexte de l’adolescence

À l’adolescence, les jeunes ont besoin de liberté de choix et d’action, de développer leur sentiment d’appartenance et d’expérimenter. L’enseignement extérieur contribue à tout cela et leur offre de nombreuses possibilités pour apprendre et s’épanouir.

Enfin, dans un contexte où les adolescent.e.s sont aux prises avec le déficit nature, la sédentarité, l’anxiété de performance, l’éco-anxiété et la surconsommation de médias, les études démontrent que le contact régulier avec la nature et la communauté sont des facteurs facteurs importants pour le bien-être physique et mental.

Apprendre dans un lieu apaisant avec des pédagogies engageantes contribue également à leur persévérance scolaire. Bref, il y a de nombreuses raisons pour les enseignant.e.s de s’intéresser à l’enseignement extérieur !

Commentaires des participant.e.s

Tout comme l’année dernière, les participant.e.s à la CoP étaient heureux de pouvoir échanger sur leur réalité et d’entendre parler des idées, défis et solutions des autres membres. En effet, plusieurs participant.e.s étaient les seuls de leur école à pratiquer ou vouloir pratiquer l’enseignement extérieur. Dans ce contexte, le réseautage offert par la CoP pouvait faire une grande différence dans leur motivation.

« Elle [La CoP] m’a rappelé qu’il y a une communauté de profs qui valorisent l’enseignement extérieur. Ça fait du bien d’échanger avec d’autres personnes qui partage la même passion. » – Réponse au sondage d’appréciation d’un participant.e de la cohorte Arts et Langues

La formule de cohorte aura permis cette année de proposer des ressources, stratégies et pistes d’activités adaptées à aux disciplines ciblées.

« Très appréciée! Tout plein d’idées et de perspectives, tant pour la géographie que pour l’histoire.» – Réponse au sondage d’appréciation d’un participant.e de la cohorte Univers social

Chaque cohorte recevait également le témoignage d’au moins un.e enseignant.e ayant vécu plusieurs activités dehors avec ses élèves et venant partager son expérience.

Obstacles vécus et solutions proposées

Parmi les défis mentionnés fréquemment et ce, pour toutes disciplines confondues :

• La durée (75 minutes maximum)
• Le grand nombre de groupes qu’ils ont au secondaire (difficile de sortir pour tous les groupes et tous les niveaux)
• La gestion de groupe à l’extérieur (désorganisation, utilisation du cellulaire, etc.)
• Comment adapter les activités pédagogiques pour l’extérieur
• L’habillement (par temps froid / pluvieux)
• Les autorisations

Parmi les solutions proposées :

• Coller sa période avec un collègue intéressé à travailler, à l’occasion, en interdisciplinarité (ex: sciences et maths).
• Se constituer une revue de la littérature scientifique pouvant être envoyée au conseil d’établissements / parents pour appuyer ses projets extérieurs.
• Faire à l’extérieur des activités ou projets qui seront évalués afin d’augmenter la présence des élèves et leur participation.
• Si possible, commencer dès le début de l’année scolaire afin de créer une habitude. La récurrence (dans l’année mais aussi entre niveaux) créé une diminution de plusieurs défis (bien s’habiller, se mettre rapidement à la tâche, etc.).
• Créer des lieux de rassemblement de proximité et couverts (ex : préau, gazebo) afin de faciliter les premières sorties, offrir de l’ombre, un abri contre la pluie ou le vent, etc.
• Développer des situations d’apprentissages et d’évaluation (SAÉ) pour différentes disciplines. Offrir des ateliers de formation pour réseauter et faire l’expérience de l’enseignement extérieur.
• Ouvrir des postes de ‘conseillers.ères en pédagogie plein air / enseignement extérieur’ dans les centres de services scolaires pour soutenir les enseignant.e.s dans leur développement pédagogique et leurs démarches.

À propos d’École en réseau

L’École en réseau (ÉER) est une initiative soutenue par le ministère de l’Éducation du Québec (MEQ), qui vise l’enrichissement des apprentissages des classes du préscolaire, du primaire et du secondaire par un travail interclasses et la rencontre avec des partenaires extrascolaires. L’ÉER promeut une pédagogie active des élèves par des apprentissages signifiants menés en coélaboration de connaissances autour d’activités proposées dans toutes les disciplines du programme scolaire. Des activités de développement professionnel sont aussi proposées pour les personnes enseignantes et tout autre intervenant scolaire. Les personnes participant à des activités de l’ÉER sont issues de l’ensemble des centres de services scolaires (CSS) du Québec, des commissions scolaires (CS) ainsi que des établissements privés.